Un bureau paysager n’est pas un autre !

Il n’est pas rare de voir apparaître dans la presse des titres tels que « Personnes insatisfaites et sous-productives dans les bureaux paysagers » ou « C’est enfin prouvé : l’open-space n’est pas une bonne idée! ».

Bien souvent, il est surtout question de problèmes de concentration causé par les open-spaces. En soi, cela semble évident : lorsque de nombreuses personnes travaillent ensemble dans un espace ouvert, le risque de parasitage augmente. Le problème, c’est que cette présentation des choses est souvent trop simple. Et avant de tirer des conclusions hâtives, il importe de se demander ce qu’on entend exactement par « bureau paysager »! 

Se poser les bonnes questions !
Lors de la lecture de ce type d’articles, il faut donc se poser un certain nombre de questions. 

Pour commencer ; Combien de postes de travail  faut-il rassembler dans un bureau paysager ?
Il semble évident qu’il s’agit d’un nombre de bureaux réunis dans un espace ouvert, mais combien sont-ils ? Il existe une différence essentielle entre un lieu où six bureaux sont réunis et un autre où il y en a 20. 

La question à se poser ensuite, c’est : quelle est la densité des taches qui y seront effectuées?
Cela semble déjà être un facteur plus difficile à déterminer avec précision. Mais si les postes de travail sont plus éloignés, les éléments négatifs que l’on associe à un environnement ouvert seront évidemment moins prononcés. Quatre bureaux sur 20 mètres carrés offriront une expérience de travail bien différente que quatre bureaux sur 200 mètres carrés.

Dans ce contexte, les mesures acoustiques mises en places vont fortement influencer la quantité de bruit générée dans l’espace. De plus, les cloisons et les plantes peuvent aussi fournir plus de repos visuel. Ce sont déjà quelques facteurs de l’agencement spatial d’un bureau qui peuvent avoir un impact majeur.

Une utilisation de l’espace basée sur l’activité des travailleurs
Mais en plus de ces facteurs « physiques », il y a un certain nombre d’autres éléments que nous devons garder à l’esprit lorsque nous pensons aux parasites dans un « bureau paysager ». Des facteurs qui peuvent être encore plus importants. La majorité du bruit et des distractions au bureau viennent de nos collègues. C’est pourquoi nous devons également poser la question suivante: comment utilisons-nous les lieux de travail au bureau ? 

Dans certains bureaux, chacun a son propre lieu de travail et dans d’autres, les personnes partagent les mêmes lieux de travail. Bien entendu, cela a également un impact sur la manière dont les gens perçoivent l’environnement de travail. Dans un espace ouvert avec des emplacements fixes, vous devriez avoir un peu de chance ; si vous êtes assis à côté de collègues gentils et calmes, donc vous pourrez probablement continuer à travailler. Mais si vous êtes assis à côté du plus grand bavard du service, peut-être moins. 

Dans les environnements de travail où vous partagez des lieux et effectuez un ‘activity based working‘, vous avez la possibilité de vous asseoir ailleurs et d’utiliser un espace plus approprié pour vous lorsque vous n’arrivez pas à vous concentrer.

Définir ensemble les comportements appropriés
Enfin, nous utilisons un environnement de travail ouvert ensemble, en groupe, bien entendu. Quiconque parle de l’utilisation des lieux de travail devrait également parler du comportement ; sur les accords et la façon dont nous traitons les uns avec les autres. Dans chaque bureau, il existe des conventions et des règles (souvent non écrites). Dans un environnement ouvert, d’autres accords pourraient être conclus pour que nous puissions continuer d’avancer ensemble.

En bref …
Si nous définissons un bureau paysager comme étant un grand espace ouvert, où plus de 10 postes de travail sont proches les uns des autres, sans que l’on n’accorde d’attention à l’acoustique ou à la confidentialité visuelle, où les personnes ont un poste de travail fixe et unique, mais sans aucun accord explicite sur la manière dont elles peuvent utiliser l’endroit. Alors, avoir des bureaux paysagers n’est en effet pas une bonne idée !

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